Ses obsèques auront lieu mercredi 14 décembre à 14h à l’Eglise St-Gervais de Pierrefitte. Puis à 15h au cimetière Joncherolles à Villetaneuse (limite de Pierrefitte). Un rendez-vous est également prévu à 13h45 à la mairie de Pierrefitte.
Vous ne la connaissiez peut-être pas mais vous l’avez sûrement croisée car elle était de tous les Rendez-vous avec la Palestine. La Palestine et particulièrement les habitants du camp de réfugiés de Kalandia la connaissent bien. Ce soir je pense à Djamal et à tous les amis du camp, aux enfants de Kalandia qu’elle a reçu cet été, à Ahmed, à tous ses amis palestiniens qui comme nous doivent avoir le coeur gros. C’est pour eux, ces réfugiés qu’elle a tant chéri que je veux lui rendre hommage en partageant son souvenir avec vous.
Roselyne avait rencontré la Palestine et c’est devenu une histoire d’amour. Puis elle a rencontré l’AJPF, Fernand et ensemble, ils s’étaient mis dans la tête de jumeler la ville de Pierrefitte, où résidait Roselyne, avec un camp. Le camp de Kalandia en Cisjordanie, est devenu sa deuxième maison. Roselyne a alors créé Pierrefitte/Palestine dans le but de concrétiser et de faire vivre le jumelage. Elle voulait que la Palestine, les palestiniens de Kalandia et la cause des réfugiés soit dans le cœur des citoyens de Pierrefitte.
Malgré les difficultés du contexte local, les hésitations de la ville, les obstacles qu’elle a rencontré ici et là, elle est toujours restée fidèle aux réfugiés palestiniens. Bien que déjà malade, elle s’est battue avec détermination multipliant les initiatives, les délégations, les échanges pour que la mairie finisse par accepter de jumeler sa ville avec le camp.
Ensuite, se sachant malade, elle a tout fait pour que Pierrefitte/Palestine vive après elle et que des jeunes pierrefittois prennent le relais du jumelage. Je pense aussi à eux maintenant car je sais qu’ils vont perdre aussi une « maman ». Je pense à Thomas qui est venu avec nous à Kalendia et qui a « découvert » la Palestine. Je pense à Candy, qui a fini par faire un mémoire sur la Palestine. Je pense à Muguette sa sœur , à tous ses amis de Pierrefitte qu’elle a entraîné en Palestine, dans le camp aux côtés des réfugiés.
Je me souviens d’un retour de Palestine ; je les revoie me dire combien la Palestine leur avait apporté alors qu’ils croyaient aller « les aider ». Roselyne qui jubilait car elle savait que les échanges directs avec les Palestiniens, avec les réfugiés nous apportent, à nous, bien plus de richesses et de force que nous pouvons en leur donner.
Elle voulait que le combat pour une Palestine libre continue à Pierrefitte. Elle va nous manquer et elle va manquer aux luttes que nous continuerons à mener. Mais l’espoir, ce sont ces militantes et militants, ces jeunes qu’elle a entraîné dans sa passion. Ces jeunes, ces gens qui nous rejoignent ici et là, à Pierrefitte, de Bagnolet, à Douarnenez, tous les fidèles des luttes contre les injustices.
Isabelle
AJPF